L'affaire des StravaLeaks a révélé comment des données sensibles, souvent perçues comme inoffensives, peuvent en réalité révéler des informations critiques, compromettant ainsi la sécurité des utilisateurs, autant que des personnalités publiques.
En examinant les risques associés à ces fuites de données, nous mettons en lumière l'importance de protéger sa vie privée dans un monde numérique de plus en plus intrusif.
Il s’agit d’un réseau social rassemblant une communauté de plus de 120 millions de sportifs de tous niveaux, pratiquant plus de 30 disciplines différentes, où chacun partage ses expériences, s'encourage et se motive.
Grâce à des fonctionnalités simples et intuitives, chacun peut suivre ses progrès, commenter les activités des amis, participer à des défis et rejoindre des groupes d'entraînement.
Cette vision minimaliste masque les véritables enjeux de confidentialité et de sécurité liés à ce type d’application.
Une enquête du Monde a révélé que l'application Strava avait été utilisée pour suivre les déplacements d'Emmanuel Macron. Des membres de son équipe de sécurité (une douzaine de profils des gardes du corps), le GSPR, en partageant leurs activités sportives, ont involontairement dévoilé des informations sensibles sur les déplacements du président.
Grâce à ces données, les journalistes ont pu retracer environ dix déplacements du chef de l’État. En examinant les itinéraires partagés par les gardes du corps, ils ont même pu identifier les hôtels où François Hollande et Emmanuel Macron ont séjourné entre 2016 et 2024.
Outre les informations liées au président, des données personnelles des agents de sécurité, telles que leurs noms, photos, et parfois des images de leurs familles, étaient librement accessibles.
Cette affaire soulève des questions cruciales sur la sécurité des personnalités politiques et démontre les risques liés à l'utilisation non contrôlée des données personnelles, même dans des contextes aussi sensibles que la protection présidentielle.
Cette affaire n'est pas isolée : en 2018, la présence française au Niger avait été révélée par les trajets partagés sur Strava par des soldats, et il en avait été de même pour une base militaire américaine en Irak. Plus récemment, des profils Strava associés à des membres de la sécurité de personnalités telles que Vladimir Poutine (six membres du FSO russe), Melania Trump, et Jill Biden ont également été identifiés.
Le scandale des StravaLeaks n’est donc pas le premier exemple de fuites de données liées à cette application. Il souligne un manque de rigueur dans la gestion des données sensibles et plus globalement met en lumière les dangers inhérents à l’utilisation des réseaux sociaux.
La publication de contenus même anodins peut révéler des détails, qui mis bout à bout, dessinent un profil extrêmement précis. Ce genre de fuites est particulièrement préoccupant pour les personnalités publiques, mais elle peut l’être tout autant pour des citoyens et des dirigeants d’entreprises.
Notre objectif ici n’est pas d’identifier les failles techniques ou les vulnérabilités de sécurité de l’application, mais plutôt d’en comprendre l’impact.
Ces applications collectent souvent une quantité importante de données personnelles qui peuvent être piratées. Parmi ces données, nous pouvons trouver :
Toutes ces informations sensibles donnent des éléments dont sont friands les cyberattaquants. En croisant toutes ces données, souvent considérées comme anodines, les cybercriminels peuvent établir des profils extrêmement détaillés de leurs victimes. Voyons maintenant quelles peuvent être les conséquences de leur collecte. Comprendre ces impacts est crucial pour saisir l'ampleur des risques liés à l'utilisation de ces outils.
Pour se protéger, voici nos 10 conseils :
Bien que Strava se concentre sur la communauté sportive, le risque d’exposition va au-delà de l’usage d’une application sportive. En effet, de nombreuses autres applications collectent des informations sensibles et encouragent la publication de contenus personnels qui peuvent indirectement révéler des détails géographiques, comportementaux, ou même professionnels.
La vigilance, la gestion de la confidentialité et la prudence doivent s’appliquer sur l’ensemble des plateformes.
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